Changement de rythme

Voilà plus de deux mois que Milou est parti. Le quotidien sans lui, et avec seulement Cibou à la maison est bien différent.

On a encore l'impression de l'entendre dans la maison, surtout le soir. Et rares sont les situations du quotidien qui ne me font pas penser à lui, une porte que l'on ouvre, ou qui est laissée ouverte. J'ai encore du mal à ne pas fermer derrière moi.

Sa présence nous manque. Mais la sensation de nous sentir plus libres dans nos mouvements, de manière très pratique à la maison, et surtout pour les sorties à l'extérieur, non sans avoir une pensée pour lui, nous change quand même pas mal le quotidien, je dois l'avouer. Nous pouvons partir la journée, sans trop se soucier de l'heure de retour, du moment que cela reste raisonnable pour donner à manger à Cibou. D'ailleurs tout est très rapide avec elle, et ça me fait encore drôle de gagner du temps matin, midi, et soir sans les sorties de Milou. 

Les chiots et jeunes chiens pleins de vie que je vois au boulot me font sourire, et ne me laissent pas indiférente, j'y pense, mais je ne me projette pas encore suffisamment pour me lancer dans une nouvelle aventure.
Je sais aussi que je ne veux plus plusieurs animaux à la maison.

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Et puis Cibou est là ! La miss ne change pas, turbulente à certains moments bien précis (toujours quand je dois partir, ou que je suis occupée), bien qu'elle se soit encore assagie du côté des sorties, la grimpette ne l'intéresse plus guère.

Lorsque j'ai du partir sur Paris pour l'oral du concours, ma maman n'étant pas à la maison non plus, Cibou a testé pour la première fois le rez-de-chaussée, pour faciliter l'accès à mes grands-parents. J'ai constaté que c'était plutôt rapide de descendre toutes ses affaires, y compris l'enclos. Elle a rapidement repris ses marques, et c'est comme si elle n'avait pas changé d'étage. Donc essai concluant, qui a déjà été renouvellé à deux reprises.
Ainsi je peux profiter d'un ou deux jours dans le Jura, ou passer une nuit ailleurs, sans me faire de soucis. Ce n'était pas envisageable auparavant avec la présence de Milou, surtout à la fin, impossible de le laisser à mes grands-parents.

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J'attendais de composer un cadre de 16 photos de lui avant de vous poster ce billet. Je l'ai placé au dessus de mon bureau, une touche de couleurs en plus dans ma chambre multicolore, avec une dominante d'orange au mur. Les photos sont de la même façon, joyeuses, colorées, et multiples, à son image. Le rendu est superbe. J'ai regroupé mes préférées sur la deuxième ligne : le clown, le modèle, l'attentif, et le poseur !

Pause

Pleins de choses à vous raconter par ici, mais je vais aller à  l'essentiel !

Je vous laissais au mois d'Août. Septembre a été chargé comme cela devait l'être, en reprenant à temps partiel chez Botanic, et en continuant de travailler au Château les week-ends. Et les jours de repos, je révisais la plupart du temps l'oral du concours. La même chose pour Octobre, jusqu'à la fameuse date du 17 octobre, jour de mes 26 ans, qui m'ont porté en partie chance... j'ai été admise ! Je m'étais imaginé plusieurs scénarios, mais pas celui de la liste complémentaire. Et il a fallu que je sois admise sur cette liste, à un peu plus de la moitié du classement. La liste principale compte les 40 postes proposés à l'ouverture du concours. Cette liste complémentaire comprend 85 admis, les "second choix", les "au cas où il y a un désistement" ou "s'il y a finalement trop de postes pour les 40".

La joie de voir mon nom a très vite laissé place à un sentiment beaucoup moins agréable. Tous ces efforts pour être encore une fois dans un entre-deux qui m'empêche d'entrevoir un avenir au Château. Il faut encore attendre. Il y a encore un obstacle. Encore, encore, encore... la fatigue, le relâchement, la pression qui s'en va, s'était trop. Comme l'impression que ce n'est pas mon destin, tout simplement.

La nouvelle n'est pas encore totalement bien digérée, bien que l'admission reste le principal, sans job derrière, le concours n'a pas de signification. Je l'ai passé pour avoir la place, contrairement à l'année dernière, plus pour essayer. L'enjeu était gros, et m'importait beaucoup. Mais que d'obstacles. Je me questionne.

Je continue à y croire, parce que ma position n'est pas la meilleure, mais elle me permet quand même d'abattre une dernière carte, et mon équipe va m'y aider. Il faut essayer, même si le classement prévaut.

Mais il faut attendre. Encore attendre.

Je ne peux et ne veux plus attendre. C'était l'année décisive. Il faut que j'avance maintenant.
C'est une pause, et je m'accorde une parenthèse, celle de Botanic, en CDI. C'était l'objectif que je m'étais donné pour cette année. La fin de la précarité, trois ans plus tard ! 

Je ne suis pas convaincue, mais une chose est sûre, j'y ait ma place, que se soit au sein de l'équipe, ou au contact des clients.

J'ai des doutes, même concernant le Château, je ne suis pas sûre non plus de ma place, mais c'est mon objectif depuis trois ans (que je vous soûle avec, et si seulement vous étiez les seules !), s'il y a encore quelque chose de possible, je ne peux que mettre en pause pour le moment, il faut au moins que j'essaie avant d'aller voir définitivement ailleurs.

Malgré les critiques (de ne pas partir,...), même si j'ai doutes, je me sens légitime, aux côtés de mes collègues. Et je crois que outre la peur de partir, il y a quand même quelque chose qui m'attire, un attachement régional, mon patrimoine, le Château tout simplement.

Une page se tourne

C'est une page qui se tourne avec le départ de Milou. La page des chiens. J'étais adolescente, les animaux étaient ma vie, mon unique passion, mes principaux centres d'intérêts. Je suis tombée dans la spirale infernale des forums. J'ai grandi avec eux, ils m'ont beaucoup apporté, en bien, en moins bien. Une sorte de quotidien virtuel s'était installé.

J'ai commencé à m'en éloigner quand le premier de mes cinq est parti, Grisou. J'ai compris seulement à ce moment là que moins je racontais et je m'investissais, moins je m'inquiétais pour mes animaux, et mieux ils allaient. C'est vraiment spécial les forums, ce sentiment de culpabilité, d'infériorité par rapport aux autres, qui font tout mieux, mais aussi de stress permanent, le moindre truc est analysé et devient une inquiétude.
Et puis au collège et au lycée, j'avais beaucoup de temps, et presque que ça à penser.

Petit à petit, je me suis passée des forums, pour mieux profiter de mon trio. La photographie a commencé à prendre de plus en plus de place. Je regrette certaines photos que j'aurais pu faire de Chensy. Je me suis bien rattrapée avec O'maha. J'ai commencé à entrevoir les possibilités avec Milou, à l'extérieur, en balade, et à la montagne. Ce sont parmi ses plus belles photos de ces deux dernières années. 

Il a été heureux, d'abord avec Chensy. Même si c'était une relation dominant/dominé, je ne peux m'empêcher de voir de l'amour dans ses yeux.

Il a eu une seconde jeunesse, lorsque Chensy a laissé sa place, je l'ai découvert. Un petit clown qui avait ses quarts d'heure de folie, un smile jusqu'aux oreilles, et des techniques bien à lui pour attirer l'attention, comme mordre les mollets. J'ai appris il y a peu que c'est une particularité des corgis, dans leurs gênes de chien de berger, pour rassembler les troupeaux, de mordre au jarret le bétail. Il avait beaucoup pris du corgi, finalement.

J'ai envie de faire encore plus avec le prochain, ou la prochaine. Profiter de tous les instants, l'avoir à mes côtés le plus possible, pour vivre des aventures ensemble.

Milou avait déjà cinq ans. J'étais encore au collège quand on l'a adopté. Clap de fin, l'adolescence est bien terminée.

*

Avoir fêté la nouvelle année dans le Jura est notre plus beau souvenir de 2017. Il était très en forme.
Il a commencé à aller moins bien cet été.
Et tout est allé très vite depuis quelques semaines, puis en quelques jours, ça s'est encore accéléré, son corps ne répondait plus, et se vidait, alors que son coeur ne lâchait pas.
J'ai pris rendez-vous jeudi dernier pour hier. La vétérinaire pensait qu'il allait se remettre ce week-end, comme à chaque grêve de la faim depuis trois ans que l'on galère avec ce trouble de l'alimentation. Après avoir testé la ration ménagère, sans résultat, je ne savais plus trop quoi lui donner et les "à son âge,..." ont été convainquants. Je lui ai alors donné tout ce que je m'interdisais jusqu'à alors, comme les croûtes de fromage, en passant par la brioche, et en finissant par du blanc de dinde en tranches avec des morceaux de comté. Il avait l'air d'avoir repris goût à la nourriture, et puis il n'en a plus voulu. C'était le signe, et il restait encore quelques jours avant de l'emmener. Hier, c'était limite, c'était même une journée de trop. Plus rien dans l'estomac, des odeurs, du liquide....

Son poil est resté doux et beau jusqu'au bout.

Samedi soir, nous étions en tête à tête. Il a eu comme un moment de mieux, et il y a eu cette photo, comme si tout allait (presque) bien. Un air bien à lui.

Nous l'avons installé dans le jardin, là où tout a commencé.

Mon petit renard

Mois après Mois #28 : Août 2017

Que de photos encore ! J'y travaille assidument, les publications sur les réseaux sociaux occupent mes soirées, mes journées de repos, et même si le résultat n'est pas tout à fait celui que j'attends, je persévère, et je vous remercie pour aide. 😀

Trois nouvelles pochettes ont rejoint la collection, c'était motif flamands roses cette année, vous avez remarqué ?!

Cibou - 1 Canicule - 0 ! La photo est un peu trompeuse, mais elle a super bien géré les fortes chaleurs.

Le toit du Château est à nouveau visible. Bientôt au tour des échaffaudages d'être enlevés.

Cette année, on a un beau fushia au jardin.

J'ai craqué pour ces boucles d'oreilles avec de superbes impressions de qualité, originales et colorées.

La saison des mariages s'est terminée au Château sur une belle union néerlandaise. C'était donc un thème orange !

Milou est resté à la maison ce 15 août, alors qu'il découvrait les joies de la montagne l'année dernière à la même date.

Sur le chemin des framboises sauvages, une fraise a attiré mon attention.

Et j'ai enfin eu un semblant de forêt enchantée 💚

Une collection de carnets a commencé.

Ces boucles m'ont été rapportées des Açores, ce sont assurément les plus originales de ma collection, en lave de volcans ! 

Depuis l'accueil du Château, c'est motivant !

C'est la pleine saison des haricots dans le potager,

Et alors que les tomates rougissent mal et s'abîment, les fraisiers donnent encore, et sont toujours aussi sucrées 😋

Lors d'un tour dans le parc du Château, la photogénie des baies de ifs a attiré mon regard, et le net m'a appris leur forte toxicité.

Voltaire à découvert la Loire !

Et j'ai fait la connaissance de Cooper le Cocker !

Les soirées à Cordelle sont très belles.

Mes yeux se sont émerveillés de toutes les belles idées déco de cette ancienne/future maison d'hôtes dans laquelle j'ai séjourné trois jours.

Depuis ma chambre, je me suis évadée.

Un des plus grands méandres de la Loire. Une découverte du Roannais très réussie.

J'ai rencontré les abeilles des ruches du Château,

qui butinent les beaux tournesols du Parc.

Un peu nostalgique en voyant toutes ces photos de voyages sur les réseaux, j'ai travaillé ces trois photos de mes vacances en Corse en post-traitement et le résultat m'a beaucoup plu. C'était en 2007.

J'ai encore tout à découvrir du Haut-Jura 💙

Bientôt l'Automne, bonjour Septembre 🌰🍃🍄🍂

Et bonne rentrée ! 

(Mais avant, profitez-bien de votre week-end 😗)