Le Château, c'est fini ! (Pour le moment)

Hello les filles !

Je reviens pour vous parler un peu du Château. Je termine aujourd'hui, ça fait 6 mois. C'est passé vite, et c'est déjà fini.

Ces 6 mois d'expériences multiples ont été très riches, et m'ont fait avancer. Mon projet professionnel a muri d'un coup, sans que je ne m'en rende compte. J'ai des projets, des envies, des espérances, des pistes, et des ouvertures qui se profilent à moyen terme.

Je sais quels sont mes points forts et faibles (l'anglais par exemple). Je vais chercher à y remédier.
Et surtout, je sais faire des visites guidées, un gros point positif à noter sur le CV !

Dans tout ça, il y les concours qui commencent à avoir du sens et que je vois moins comme des ennemis... mais j'ai quand même la trouille ! On me dit qu'il faut voir au moins une fois, même si on y va sans l'avoir préparé... oui mais non, je ne sais pas faire la touriste, je n'ai jamais rien pris à la légère pendant mes études et ça ne va pas commencer maintenant ! Enfin, ce n'est pas les mêmes enjeux que des partiels pour valider une année. Je n'ai rien à perdre. En plus, ils ne sont pas valables des années, lorsque j'en aurais besoin, ils risquent de ne plus être bon. Alors autant tester ! 

Ces 6 mois m'ont surtout donné confiance en moi, et c'est bien la première fois ! C'est assez dingue de me dire que j'étais une bonne guide. Mais après autant de compliments, de remerciements, de pourboires, et de petits mots glissés par ci et par là (genre que je suis prof, ou que je devrais enseigner !) c'est naturellement que j'ai pris de l'assurance. Je crois qu'un gros merci aux visiteurs n'est pas superflu, la visite n'est rien sans le guide d'après eux, j'arrivais à faire beaucoup avec pas grand chose (une visite libre serait plus courte sans nos commentaires). Mais la visite n'est rien sans les visiteurs selon moi. Et le monument n'est rien sans son équipe, passionnée, et dynamique. Je me sens valorisée d'avoir travaillé aux côtés de mes collègues, même si on ne fait pas le poids face à d'autres équipes dans d'autres monuments, nous sommes bons car unis.

La proximité que l'on a au Château avec les visiteurs est essentielle, et change toute la relation guide-visiteur.  En Master, je rejetais les petites structures muséales, aujourd'hui, je veux bosser en province ! Le travail monotâche est beaucoup plus présent dans les grandes villes (je ne parle même pas de Paris...) 

Pour un même petit salaire, les conditions de travail sont bien différentes, alors pourquoi partir aussi loin, pour une qualité de vie inférieure. La question est posée.

Le Château va entrer dans un énorme chantier de restaurations qui va durer minimum trois ans. Mes collègues vont bosser à l'accueil/boutique et faire des visites du parc désormais. 

Des embauches sont à prévoir à la réouverture. Le Château n'aura plus rien à voir, mais il restera un monument régional (je l'espère !), et il ne peut pas fonctionner comme un monument parisien. J'espère très fort en tout cas que cette relation si privilégiée ne va pas se perdre. Et même si elle disparait un peu, voir le mont Blanc tout au long de sa journée de travail, ça je sais que ça ne changera pas !

Un mot semble essentiel dans tout ça : patience. 

Il y a deux écoles : 

- les pressés, qui veulent tout tout de suite, et qui veulent multiplier les expériences au possible, pour un CV en béton.

- les moins impatients, qui sont bien critiqués (manque de mobilité, manque d'expériences diverses) mais qui placent leurs pions petit à petit, et qui se construisent un joli chemin.

Au final, le résultat est le même : pas plus de boulot stable à Paris ou ailleurs qu'en province dans le secteur que j'ai choisi, ou dans d'autres !

Vous aurez compris dans quelle école je commence à me situer :)

* * *

En attendant de peut-être retourner au Château l'année prochaine, je suis attendue ailleurs ! 

Indices : fleurs, animaux, marché bio et marché de Noël... !